Un nouveau Beigbeder et un Chessex posthume paraîtront en avril
Les éditions Grasset viennent d’annoncer la publication, en avril prochain, des nouveaux livres de Frédéric Beigbeder et Jacques Chessex.
Annoncé par l’auteur lui-même il y a un mois, Premier bilan après l’apocalypse ne sera pas le nouveau roman de Beigbeder. Il s’agit d’un prolongement de son essai Dernier bilan avant liquidation, paru en 2001, dans lequel l’auteur de Un roman français commentait les 50 premiers livres du bilan de la Fnac pour les 100 meilleurs livres du XXe livre. Dans ce nouveau texte, Beigbeder s’intéresse aux textes qu’il souhaite conserver pour le XXIe, pour lequel l’apparition de l’ebook serait « la température à laquelle le papier s’enflamme et se consume ».
Le texte de Jacques Chessex, L’interrogatoire, est un livre posthume que l’auteur, décédé en octobre 2009, destinait à publication. Après Un juif pour l’exemple et Le dernier crâne de M. de Sade, Chessex s’interroge ici sur lui-même, son passé, ses passions, et son œuvre.
Présentation de l’éditeur de Premier bilan après l’apocalypse
L’apocalypse, serait-ce donc l’édition numérique, ou comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la température à laquelle le papier s’enflamme et se consume ?
Dans son Dernier inventaire avant liquidation, Frédéric Beigbeder commentait le choix de la FNAC. Désormais, dans cette arche de papier, il sauve au vingtième siècle tous les livres, pour être précis les 100 œuvres, qu’il souhaite conserver au vingt-et-unième siècle. C’est donc un choix totalement personnel, égotiste, joyeux, inattendu, parfois classique (Fitzgerald, Paul-Jean Toulet, Salinger et d’autres grands), souvent surprenant (Lolita Pille, Simon Libérati, Patrick Besson, Jay Mc Inerney, Bret Easton Ellis, Gabriel Matzneff, d’autres oiseaux de nuit, d’autres perturbateurs). Il est rare d’établir le panorama d’une littérature en train de se faire, de s’améliorer, de s’inventer. Avec ce livre-manifeste, c’est le Beigbeder livresque, joueur, lecteur, que nous découvrons, en même temps qu’une autobiographie en fragments.© Éditions Grasset, 2011
Présentation de l’éditeur de L’interrogatoire
Dans ce livre bref et cinglant, ce livre posthume mais que l’auteur destinait à la publication, Jacques Chessex s’interroge. Comme lors d’un interrogatoire musclé, il braque le projecteur sur lui-même, illumine son âme, fouille ses plaies, exhibe ses faiblesses. De la première fille aimée, prénom Joyce à Céline, Flaubert, l’impureté, le sang, le suicide, Dieu, l’Interrogatoire se lit comme un abécédaire de l’œuvre de Chessex ; on y comprend tout du désir en apparence contradictoire de spiritualité et de jouissance des corps.
Le voici qui revient, avec un livre essentiel.© Éditions Grasset, 2011
« Premier bilan après l’apocalypse » de Frédéric Beigbeder, Ed. Grasset, 10 €. Parution le 6 avril.
« L’interrogatoire » de Jacques Chessex, Ed. Grasset, 10 €. Parution le 6 avril.