Le top cinéma 2010 de Culture Café
6. Kick-ass
Un film de Matthew Vaughn avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz. Sorti le 21 avril.
On n’y croyait pas trop, et pourtant, Kick-ass est bien le premier grand film de la culture geek (on aurait pu citer, quelques crans en dessous, le délirant et génial Scott Pilgrim). Matthew Vaughn a su transcender ses faiblesses évidentes dans l’adaptation de ce comic-book méconnu. Au delà d’un simple film d’anti super-héros, Kick-ass se révèle comme l’un des longs métrages les plus matures et touchants de l’année. Et fait exploser aux yeux du public une actrice d’exception : Chloe Moretz, également géniale dans Fais-mois entrer. A noter que le making of, présent sur le Blu-ray du film, documente à merveille l’aventure de la production du film.
5. Oncle Boonmee, celui qui
se rappelle de ses vies antérieures
Un film de Apichatpong Weerasethakul avec Thanapat Saisaymar, Jenjira Pongpas, Sakda Kaewbuadee. Sorti le 1er septembre.
Six ans après l’électrochoc Tropical malady, Apichatpong Weerasethakul prouve enfin à un public plus large la qualité immense du cinéma thaïlandais. On ne peut que remercier Tim Burton d’avoir osé attribuer la Palme d’Or à un film aussi atypique qu’Oncle Boonmee, et on laissera aux sceptiques leurs ricanements et leurs rancunes. Expérience visuelle et auditive, Oncle Boonmee est un voyage sensoriel magnifique, une longée en apnée dans un monde exotique et mystérieux. On regrettera que les salles françaises n’aient pas donné plus de temps aux spectateurs pour découvrir ce film. Espérons que la sortie prochaine du DVD permettra à plus de monde de le visionner.
4. Enter the void
Un film de Gaspard Noé avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta, Cyril Roy. Sorti le 5 mai.
Un an pile après sa projection à Cannes, le film de Gaspard Noé est enfin arrivé dans les salles françaises, avec un montage légèrement remanié. Peut-être plus encore que dans ses précédents longs-métrages (et ce n’est pas peu dire), Noé a ici joué sa crédibilité de réalisateur avec un film hypnotique, quelque part entre expérimentation visuelle et trip halluciné. Un pari fou, toujours aux limites des possibilités techniques, qui n’a pas forcément payé auprès du public français, trouvant le film trop abscons. Mais c’est bien connu, nul n’est prophète en son pays, et Enter the void bénéficie d’une coté d’amour énorme à l’étranger. On en profite pour décerner au film notre prix du meilleur générique de début, petit chef-d’œuvre à lui seul.