Deux nouveaux livres de David Foster Wallace à la rentrée
Après La fonction du balai l’an dernier, les éditions gardoises Au diable Vauvert poursuivront à la rentrée la publication de l’œuvre complète du regretté David Foster Wallace. Les plus impatients devront calmer leurs trépignements : Infinite jest ne paraîtra très vraisemblablement qu’à la rentrée 2011, et l’on souhaite d’avance bon courage aux éditeurs concurrents pour faire à ce monstre assorti d’une telle attente. Cette rentrée 2010 verra la publication de deux textes de transition, probablement moins grand public, mais qui gardent toute leur importance dans l’œuvre de l’écrivain.
Très souvent cité par les fans comme l’un des textes les plus importants de Wallace, C’est de l’eau (dont le titre original complet est This is water : Some thoughts, delivered on a significant occasion, about living a compassionate life) est la reproduction d’une allocution donnée par l’écrivain au Kenyon College en 2005. Invité à parler devant les étudiants du sujet de son choix, David Foster Wallace choisit de s’exprimer sur son sa vie personnelle, ses préoccupations, sa manière de réfléchir à la philosophie de l’existence. Le titre fait référence à une allégorie citée dans le texte, dans laquelle deux jeunes poissons rencontrent un spécimen plus âgé qui leur demande « Comment est l’eau aujourd’hui ? ». L’un des deux jeunes poissons demande alors à l’autre « Mais c’est quoi l’eau bon sang ? ».
Largement repris dans le New York Times et le Guardian à la mort de l’écrivain, C’est de l’eau est l’occasion de découvrir une vision unique de Wallace, qui n’a jamais reparlé publiquement de sa vie personnelle.
Plus accessible, La fille aux cheveux étranges (The girl with curious hair) devrait ravir les lecteurs qui avaient découvert l’auteur avec Brefs entretiens avec des hommes hideux. Ce recueil de nouvelles parut en 1989 aux États-Unis, deux ans après La fonction du balai. Le livre contient une dizaine de textes, dont le court roman (180 pages) Westward the Course of Empire Takes its Way, qui clôt l’ouvrage. Certains tiennent ce texte comme étant le meilleur jamais écrit par Wallace. Il s’agit d’un écrit métaphysique, s’inspirant du roman de John Barth Lost in the playhouse. Westward… analyse les rapports dysfonctionnels d’un couple invité à une convention des acteurs jouant des les publicités de McDonald’s.
► « C’est de l’eau » de David Foster Wallace, traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Recoursé, Éditions Au diable Vauvert, 144 pages, 9 €. Parution le 26 août.
► « La fille aux cheveux étranges » de David Foster Wallace, traduit de l’anglais (États-Unis) par Charles Recoursé, Éditions Au diable Vauvert, 500 pages, 25 €. Parution le 26 août.
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