Sundance 2010, les films du palmarès et les découvertes (2/2)
Life 2.0 / Catfish
Très ouvert sur les nouvelles technologies, le festival de Sundance a présenté cette année deux documentaires consacrés à l’omniprésence croissante des réseaux sociaux dans la vie quotidienne. Premier long métrage de Jason Spingarn-Koff, Life 2.0 est aussi le premier film à avoir été intégralement tourné “à l’intérieur” du monde virtuel Second Life. Afin d’analyser le phénomène, Springan-Koff a utilisé son propre avatar pour étudier les relations de ce dernier avec les autres “habitants” du lieu, et quelle influence cette seconde existence peut avoir sur la vraie vie de ces utilisateurs.
Pour sa part, Catfish nous plonge dans le quotidien des utilisateurs de MySpace à travers l’expérience de Yaniv Schulman. Ce jeune photographe de 24 ans reçoit un jour sur sa page un message de Abby, une fillette de 8 ans vivant dans le Michigan. Celle-ci souhaite pouvoir peindre l’un des clichés de Yaniv. Peu à peu, une correspondance virtuelle nait entre aux. Yaniv correspond également avec la famille de Abby, et tombe amoureux de sa sœur Megan, une modèle de 20 ans. Peu à peu, Yaniv découvre que la famille cache plus de secrets qu’il n’y paraît… Considéré comme l’un des phénomènes du festival, Catfish est un documentaire qui inclut une bonne dose de suspense dans son histoire. Une réussite pour les réalisateurs Henry Joost et Ariel Schulman (le frère du sujet du film).
Voir la bande-annonce et trois extraits de Life 2.0
Voir une interview de l’équipe de Catfish
(Documentary spotlight)
Tucker & Dale vs. Evil
La sélection Park City at midnight présente parfois des séries Z fauchées et hilarantes. Premier long métrage de Eli Craig (connu pour le court The tao of Pong), Tucker & Dale vs Evil fait penser à un Hostel qui rencontrerait Shaun of the dead.
Tucker et Dale sont deux paumés vivant dans la forêt. Lorsqu’un groupe d’étudiants débarquent sur leurs terres, les ennuis commencent. Un tueur rôde dans la forêt, et les collégiens se mettent en tête que les deux hommes sont les coupables des meurtres. Alors qu’un combat sans merci commence entre les deux groupes, le tueur rôde toujours, laissant derrière lui des victimes démembrées…
Après avoir fait le tour des studios hollywoodiens sans trouver de producteur, les protagonistes ont dû se tourner vers la société indienne Reliance pour leur avancer des fonds.
Voir la bande-annonce
(Park City at midnight)
Jean-Michel Basquiat : The radiant child /
Exit through the gift shop
Sundance présente deux documentaires permettant de retracer l’histoire de l’art des rues, des années 60 à nos jours. Jean-Michel Basquiat est probablement le graffeur le plus connu, ayant cotoyé et travaillé avec le pape du pop art Andy Warhol. Si plusieurs documentaires ont déjà été réalisés sur sa vie, The radiant child propose une vision très large de sa vie et de son œuvre, au travers de nombreuses interviews. La réalisatrice Tamra Davis, qui a bien connu Basquiat, a puisé dans ses archives personnelles pour ce film qui présente l’artiste comme un iconoclaste, à la fois amoureux des arts et victime de nombreuses addictions. (US documentary competition)
Présenté en projection surprise, Exit through the gift shop nous plonge dans le monde très secret du “street art”. Apparu au début des années 90, cette variation des arts de la rue n’utilise plus uniquement la peinture, mais fait aussi appel à des technique telles que le collage, le pochoir ou la mosaïque de carrelages. Le documentariste Terry Guetta a tenté de pénéterr l’univers de ces artistes de l’ombre, tels que Banksy ou Space Invader, qui vivent dans le secret total pour pouvoir préserver leur art. (Spotlight)
Voir la bande-annonce de Exit through the gift shop
Lire la première partie :
Les films les plus attendus du festival
2 réponses à “Sundance 2010, les films du palmarès et les découvertes (2/2)”
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L’intérêt et la pertinence de Culture Café n’est plus à prouver ! Le professeur Népotik a décidé de relayer ce site de référence par le rapport d’autopsie qu’il vient de rédiger.
Bien à vous.