Sundance 2010, les films du palmarès et les découvertes (2/2)
Les découvertes
Buried
Probablement le grand gagnant du festival sur le plan de la notoriété, ce premier film réalisé par l’espagnol Rodrigo Cortés a littéralement laissé les spectateurs en nage. Et pour cause : difficile de faire pénible à supporter que ce huis-clos étouffant. Ryan Reynolds (récemment vu dans La proposition) est Paul Conroy, un camionneur envoyé en Irak. Après l’attaque de son convoi, il se retrouve enterré vivant dans un cercueil, avec pour seule compagnie son briquet et un téléphone portable. Conroy doit alors user de toutes ses ressources pour tenter d’appeler à l’aide le monde extérieur. Ses ravisseurs demandent en effet 5 millions de dollars pour le sortir de là.
Racheté par le studio Lionsgate, Buried a marqué les festivaliers pour son culot artistique (Reynolds est le seul acteur à l’écran, et le film se déroule presque entièrement dans l’obscurité). Un malaise a cependant saisi les spectateurs à l’issue de la projection, beaucoup estiment que la guerre en Irak et la souffrance de ses victimes étaient un sujet déplacé pour un film de genre.
Voir un extrait
(Park City at Mindnight)
I’m here
Sujet de l’uns des meilleurs buzz du festival, I’m here est un moyen métrage de 30 minutes signé par Spike Jonze, réalisateur de Max et les maximonstres. Le film relate le triste quotidien de deux robots utilitaires vivant à Los Angeles. Alors que les hommes et les robots vivent cote à cote, I’m here se plonge dans les relations sentimentales des humanoïdes.
Beaucoup ont reconnu dans ce film l’œuvre la plus personnelle de Jonze, qui aurait puisé dans l’échec de sa relation avec l’actrice Michelle Williams pour alimenter le récit. Jonze, pour sa part, précise avoir été inspiré par le livre pour enfants L’arbre généreux de Shel Silverstein. I’m here est produit par la marque de vodka Absolut, et sera diffusé en exclusivité dès le mois de mars sur le site imheremovie.com.
Voir la bande-annonce
(Shorts)
Teenage paparazzo / Smash his camera
Deux films prenant pour sujet les paparazzi ont été dévoilés au festival. Premier long métrage d’Adrian Grenier, bien connu par les fans de la série Entourage pour son rôle de Vincent Chase, Teenage paparazzo prend pour sujet Austin Visschedyk, un paparazzo professionnel de… 13 ans. Après avoir été photographié par Austin, Grenier a développé une vraie amitié avec lui. Ce premier film de l’acteur est une façon pour lui de réfléchir à la célébrité, à travers des interviews de stars telles que Whoopi Goldberg, Paris Hilton, Eva Longoria, ses compères d’Entourage, ou le linguiste Noam Chomsky. (Spotlight)
A l’opposé, Smash his camera est un portrait de Ron Galella, qui est probablement le premier paparazzo au monde. Dans les années 50, Galella prit en chasse le moindre geste de Jackie Kennedy. Lorsque celle-ci lui intenta un procès, il fit valoir le premier amendement des Etats-Unis pour pouvoir exercer sa profession. A plus de 80 ans, Galella raconte son histoire sous la caméra du documentariste Leon Gast, réalisateur de When we were kings. (US documentary competition)
Voir un reportage sur Teenage paparazzo
Voir des extraits de Smash his camera
2 réponses à “Sundance 2010, les films du palmarès et les découvertes (2/2)”
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L’intérêt et la pertinence de Culture Café n’est plus à prouver ! Le professeur Népotik a décidé de relayer ce site de référence par le rapport d’autopsie qu’il vient de rédiger.
Bien à vous.